Le Blog de Monsieur M

Tout, et surtout n'importe quoi.

jeudi 28 novembre 2013

Les meilleures déclarations de ce début de saison

La saison vient à peine de débuter, que déjà, fleurissent des déclarations pleines de réalisme et d'objectivité, comme c'est souvent le cas en NBA. Petit florilège :

John Wall (Novembre 2013) :  "Je suis le meilleur Point Guard de la NBA"
Aucun palmarès, une précision au shoot plus que moyenne, une incapacité chronique à faire jouer son équipe, pourtant bâtie autour de lui. Oui, mon grand , on y croit !

Derrick Rose (Juillet 2013) : "Je suis le meilleur joueur de la NBA"
Catégorie "sans genoux" ?

Metta World Peace, après la défaite de 31 points face aux Spurs : "Si on les rejoue en finale, on sera prêts"
Oui, insiste bien sur le "si", alors.

Dion Waiters (Novembre 2013): "Je suis content. Je ne suis pas content que l'on perde. Mais je suis content".
Euh...D'accord.

Evan Turner, interrogé sur des rumeurs de transfert : "Je n'ai pas le temps de me préoccuper de ça. Je dois acheter des cadeaux de Noël et ma dinde pour Thanksgiving"
Des priorités bien établies !
Son premier tweet dans l'histoire de Twitter. Rien que ça.
Deandre Jordan, Octobre 2013 : "J'utilise Secret (un déodorant pour femme) parce qu'il est léger et ne laisse pas de traces blanches. Et je suis sur que mes adversaires adorent."
Nouvelle technique de défense : la séduction. Bien tenté !

Michael Beasley, de retour des Bahamas : "Non, mais il y a quoi d'intéressant là-bas ? Ca nous a pris une heure d'aller pour arriver de l'aéroport, et tout ce que j'ai vu, c'est une station essence"
Question de point de vue.

Steve Nash, interrogé le 1er Octobre sur le retour de Kobe sur les parquet : "Ce sera entre le début de la saison et Thanksgiving"
Et bah non.

Jay-Z, sur sa capacité à être un bon agent : "Je m'y connais en gestion de budget. J'étais dealer de drogue"

Brandon Jennings, arrivé à Detroit : "Je vais jouer avec de biens meilleurs intérieurs ici"
Larry Sanders,  son ex-coéquipier: "Il faudra déjà qu'il leur passe la balle"
Touché-coulé

Kyrie Irving : "Je vais faire beaucoup plus de passes décisives cette saison".
Il est passé de 5.9 par match à 6.1. Ca commence à combien, "beaucoup" ?

David Thorpe, analyste ESPN, sur Jason Kidd : "Ma femme pourrait aussi être 29ème de la NBA avec cette équipe. Et elle ne connait rien au basket"
Élégant, tant pour Kidd que pour sa femme.

"Mon frère joue mieux que toi" J.R Smith à Brandon Jennings, via Twitter.
Les stats du frère ? 0 point, 0 rebond, 0 minutes jouées.

Derrick Rose, en Octobre : "Je ne sais pas quand je vais retrouver mon meilleur niveau, mais je sens que c'est pour bientôt"
On y croit !

Dirk Nowitzki : "J'espère que celui qui a volé mon sac fait 2 mètres, qu'il puisse au moins porter mes beaux vêtements"
L'altruisme, jusqu'au bout !

Dirk Nowitzki, jeune papa: "Je n'ai pas de seins, donc je ne peux pas aider ma femme tant que ça"
Un homme moderne.

Metta World Peace, interrogé pour savoir s'il se sent mieux Ailier ou ailier fort: "Je ne vais pas mentir. Je me sens mieux au lit"

mardi 26 novembre 2013

Le Comics de la semaine #2 : Exiles

Il y a quelques années, les mutants étaient au creux de la vague.
Les titres se vendaient moins, et Marvel voulait relancer la machine, notamment en réintroduisant des personnages appréciés des fans, mais peu, voire pas utilisés dans les titres produits.

C'est le cas notamment de Blink, jeune mutante apparue dans l'ère d'Apocalypse, aux pouvoirs de téléportation.
Soucieux de faire monter l’intérêt chez les fans, c'est d'abord une mini-série centrée sur elle qui a vu le jour, avant, enfin, de lancer Exiles.



Le concept de Exiles ? Très simple. Des mutants, issus de réalités différentes, se retrouvent propulsés d'une réalité à l'autre, avec pour mission de "réparer" des erreurs de continuité. En gros, Sliders avec des mutants, et la possibilité de prendre tout le monde à contre-pieds en réutilisant différemment des personnages existants.

Les premières sagas, parues en France dans le magazine "Xtrem X-Men", sont terriblement passionnantes. On s'attache très vite aux personnages, même si on se rend compte rapidement que, contrairement aux séries "traditionnelles", aucun n'est à l'abri d'une mort brutale.

On se retrouve donc dans une série avec une vraie temporalité, comme le prouvent certains événements "visibles", avec des relations qui se tissent entre les personnages, le tout, porté par l'humour gras de Morph.


Le seul soucis de cette série sera le départ de son scénariste, Judd Winick, après la saga "Legacy", qui voit l'équipe évoluer sur une planète décimée par le virus Legacy, justement.
Avant cela, c'est un vrai régal. C'est magnifiquement écrit, très bien illustré, en général par Mike McKone, et c'est une série dont on aurait tant aimé qu'elle ne s'arrête jamais.
Seulement, après avoir été transmise de scénariste à scénariste, les Exiles ont perdu le sens de leur existence, et ont vu leur parcours s'arrêter, renvoyant dans les tiroirs de la maison des idées quelques uns des personnages secondaires les plus appréciés de l'univers mutant.



Si vous êtes tentés par la série, sachez qu'elle est actuellement republiée dans une édition "Ultimate", ou les deux premiers volumes contiennent toute l'oeuvre de Winnick, et la magie de nos voyageurs interplanétaires.

mercredi 20 novembre 2013

Le Comics de la semaine #1 : Incognegro

Chaque semaine, je vous présente un Comics issu de ma collection, et que je vous invite à découvrir. Marvel, DC, Vertigo ou indé, tous les Mercredis, une découverte pour vos pupilles.

Cette semaine, mon choix se porte sur un Trade Paperback, de chez Vertigo : Incognegro.


Après avoir vu "The Butler", avec Forest Whitaker, j'ai voulu me replonger dans cette Amérique de la première moitié du 20ème, pleine de contradiction, et qui tente alors de survivre à ses relents de racisme qui divisent la nation.

Et pour ça, ce récit est juste parfait. Nous sommes donc dans le années 1900, dans une Amérique ségrégationniste, ou les lynchages de noirs sont monnaie courante, notamment dans les états du sud.
A cette époque, quelques journalistes osent dénoncer ces crimes affreux, et c'est notamment le cas du héros : Zane Pinchback.
Sa particularité ? C'est un journaliste qui opère "incognegro", un Afro-Américain à la peau très claire, ce qui lui permet de passer inaperçu pour récolter les témoignages des affaires sordides dont il se fait l'écho.

Envoyé dans le Mississippi pour enquêter sur une affaire qui le concerne directement, puisque c'est son frère qui est accusé de meurtre, et menacé de pendaison.
Durant tout le récit, il traversera une population raciste et xénophobe, le poussant presque à bout, retraçant l'un des visages les plus sombre d'une Amérique qui luttait alors contre ses vieux démons, qui sont loin d'avoir totalement disparu aujourd'hui encore.


Le récit, plus ou moins inspiré de faits rééls, est très bien écrit par Mat Johnson. L'auteur tisse très agréablement une intrigue, finalement assez simple, mais qui reste agréable à lire. C'est plus ici les personnages et leur ambivalence qui font la force du récit, ou l'auteur nous brosse un portrait efficace de la ségrégation sociale, et de la manière dont la couleur de peau est utilisée pour différencier les populations.
L'histoire est construite pour se lire d'une traite, pas de cliffangher ou d'effets de manches inutiles, et l'on y gagne beaucoup.
De plus, les dessins, en noir et blanc, de Warreen Pleece, donnent une vraie dynamique à l'action, donnant véritablement vie aux personnages et aux Etats-unis du début du 20ème siècle.
Seul point noir : quelques gros stéréotypes, qui laissent parfois quelque peu songeur, bien qu'ils ne gâchent pas véritablement la lecture.

A lire donc, mais en VO uniquement, la traduction Française n'existant pas !


lundi 18 novembre 2013

Thor : Mais qui est le Monsieur bizarre à la fin ?

Cette semaine, je suis allé voir Thor : Le retour des méchants vilains pas beaux contre Nathalie Portman.
Je vous épargne mon opinion sur le film : En tant que Marvel Zombies, je peux même vous trouver des qualités dans le Daredevil de Ben Affleck.
Après le générique, comme toujours, la petite scène bonus.
Et là, on y voit Sif remettre l'un des joyaux de l'infini à un Monsieur bizarre, interprété par Benicio Del Toro :


Alors, pour moi, c'était l'évidence : il s'agit du collectionneur. Mais pour le spectateur de base qui ne le connait pas, voici une petite présentation du Monsieur.

Un super vilain mineur

Concrètement, le Collectionneur (The collector, en VO), n'est pas le méchant le plus funky du monde. Peu connu, il a fait quelques apparitions dans les Vengeurs, Spider-Man et les X-Men.
Son rôle le plus remarqué est dans "La saga de Korvac", une épopée des Vengeurs, très appréciée des lecteurs de comics :
Un alien de plus

Extra-terrestre dont la passion est la collection de reliques venant des quatre coins de l'univers, il possède aussi quelques pouvoirs : Il est métamorphe, télépathe, et immortel. Ca peut toujours aider.
Dans les comics, il récupère l'un des joyaux de l'infini (comme dans Thor 2, donc), avant que Thanos ne le lui prenne.
Thanos, tiens donc...Mais oui, c'est bien l'autre gros Monsieur qui était après le générique d'Avengers:


Ce que ça veut dire

En gros, c'est simple. Dans le premier Avengers, les méchants ont fait péter New-York. Dans le prochain, il y a fort à parier que Thanos cherchera à récupérer le gant de l'infini, qui permet de contrôler le temps, l'espace, l'esprit, les âmes, le pouvoir, et la réalité. Oui, rien que ça. 6 aspects contrôlables, soit un par joyau de l'infini.
Et soit les vengeurs l'arrêteront, soit ça ouvrira la porte au futur film sur les Gardiens de la galaxie.
En bref, un extraordinaire programme pour tous les Marvel Zombies.



Quand Rue 89 parle (mal) NBA

Petite réponse à l'article de Rue 89 sur Allen Iverson. Mes commentaires sont en rouge.

"Allen Iverson, star de la NBA au tournant du millénaire – MVP en 2001 –, a annoncé le 1er novembre l’arrêt de sa carrière de basketteur. Si l’on s’y intéresse ici, ce n’est pas seulement parce qu’il a été le plus spectaculaire de sa génération, le trait d’union entre les ères Jordan et Bryant."

Trait d'union entre Jordan et Bryant ? Kobe et Iverson ont pourtant tous les deux été draftés en 1996. Un peu embêtant, une telle énormité dès la première phrase d'un article. 

"Iverson a eu durant ses 14 années sur les parquets de la NBA l’image d’un enfant terrible. Présenté très jeune comme une future icône, sa carrière a été bien moins riche en succès – une présence en finale NBA – que prévue."

Pour rappel, une partie du palmarès d'Allen Iverson : 

 - Médaillé de Bronze aux JO de 2004
 - Champion de la conférence Est, vainqueur de la division Atlatique et Finaliste NBA 2001
 - Rookie de l'année en 1997, élu dans le 5 des rookies la même année
- MVP 2001
- Elu dans le meilleur 5 de la NBA en 1999, 2001 et 2005, dans le second 5 en 2000, 2002 et 2003, dans le troisième en 2006.
- Selectionné 11 fois pour le All-star Game
- MVP du All-star game en 2001 et 2005
- MVP du Rookie Challenge 1997
- Meilleur marqueur NBA en 1999, 2001, 2002 et 2005.
- Meilleur intercepteur en 2001, 2002, 2003
- Second meilleur marqueur de l'histoire des 76ers de Philadelphie
- Futur Hall of Famer

Faible palmarès, hein.

 "Il a aussi connu toutes sorte de déboires judiciaires et financiers. Comment, un individu promis à une carrière exceptionnelle en vient-il à se perdre, se mettre en danger pour finalement annoncer sa retraite dans un relatif anonymat ?"

Relatif anonymat, je ne sais même pas comment répondre à ça. Tous les spécialistes Américains ne parlaient que de ça. Philadelphie toute entière n'attendait que ça. La seule chose qui a "minoré" l'impact de cette annonce est le fait qu'il ne jouait plus depuis quelques temps déjà.

"Allen Iverson a grandi dans en Virginie, ancien Etat sudiste, où les séquelles de la ségrégation raciale sont encore très présentes. Durant son enfance, la mère d’Iverson élève seule son fils, le père de l’athlète étant décédé à seulement 27 ans et son beau-père effectuant de nombreux séjours en prison.

L’université grâce au basket
Le jeune Iverson connaît une enfance difficile dans le quartier disqualifié de Hampton. De ce fait, l’enfance d’Iverson cristallise deux grands traits particuliers des problèmes sociaux de population noire américaine : la précarité et l’isolement social des femmes – plus de 60% des femmes noires américaines vivent seule et dans une très grande pauvreté – et le taux d’incarcération plus élevé que la moyenne chez les hommes – environ plus de la moitié des détenus sont Afro-Américains.
A l’adolescence, Allen Iverson lui-même se fait incarcérer pour une bagarre déclenchée suite à des injures racistes proférées à son encontre. Innocenté par un témoignage, il intègre un lycée pour jeunes en difficulté où il pratique intensément le basket. C’est en se faisant repérer par un entraîneur de l’équipe de basket de l’université de Georgetown qu’il pourra rejoindre l’établissement.
Cette entrée dans le monde universitaire nous permet de revenir sur deux constats : d’une part, le faible taux d’Afro-Américains entrant dans une grande université américaine, et d’autre part, le fait que le sport est souvent leur seule filière d’accès à ces mêmes universités. Par ailleurs, le fait d’intégrer une filière sportive les fragilise d’autant plus sur le marché de l’emploi, puisqu’ils vont surinvestir la pratique afin de d’être recrutés le plus tôt possible, réduisant ainsi leurs chances de sortir diplômés et mieux armés au moment de la futur reconversion."

Premier point :

Pour lutter contre les "sous-diplômés", la NBA a établi un âge minimal pour s’inscrire à la Draft.

Ensuite, des diplômes pour la reconversion des athlètes, avant même que leur carrière ne commence. D'ou ça sort? Ca existe ou ? Dans quel sport ? Dans quel pays ? Combien de basketteurs sont doctorants ? Il y a des footeux Bac +3 ?  Des Rugbymen titulaires de Master ? Pas à ma connaissance.

Pour finir, et pour rappel, la décision d'Iverson de s'inscrire "rapidement" à la draft vient aussi du fait que sa famille avait besoin d'argent pour payer le traitement médical de sa soeur....

"A contre-courant d’une population blanche qui s’oriente dans des cursus parallèles à la pratique sportive afin d’obtenir des diplômes plus en phase avec le monde des instances décisionnelles du sport (entraineurs, managers, etc..), secteur idéal pour une reconversion."

Bon, alors, même question, quel basketteur blanc est diplômé de hautes études lors de sa draft? Sachant qu'ils sont drafté au même âge que les noirs, hein, pas à 25 ans. Quel joueur refuserait la draft NBA pour dire "non, mais attends, je finis mes études comme ça dans 15 ans je serai assistant coach". Tout simplement n'importe quoi.

"On compte de nos jours 80% des joueurs d’origine afro-américaine en NBA alors qu’une dizaine de managers sur 30 est issue de cette communauté. La part des Noirs américains dans les institutions sportives est encore plus faible (aux alentours de 22%)."

Et c'est parce qu'ils n'ont pas de diplômes ça ? Rien à voir avec le plafond de verre ? 

Un grand fragile à l’étiquette de bad-boy

"Iverson, recruté en première position à la draft, signe chez les 76ers de Philadelphie et termine meilleur rookie – joueur de première année – de la saison en 1997. Il signera un contrat publicitaire avec la marque Reebok qui le surnommera « The Answer », en référence au départ de Michael Jordan qui avait posé la question de sa succession.
Bien que talentueux, Iverson est aussi présenté par les médias comme un joueur caractériel et agressif, en raison notamment de ses disputes incessantes avec son coach de l’époque, Larry Brown. Ses nombreux tatouages et son attrait pour la culture hip-hop – il sort un album de rap jugé violent – lui collent l’étiquette de bad-boy."

Présenté par les médias ? Parce que c'est faux ? On parle d'un mec qui a sorti un flingue devant sa femme. D'un mec qui jugeait que l'entrainement ne servait à rien. Mais son tempérament est une présentation des médias ?

Iverson lui-même, lors de son discours, a remercié ses différents coachs, et notamment Larry Brown, pour l'avoir remis plusieurs fois dans le droit chemin.

"Lorsque sa femme décide de divorcer et obtient la garde des enfants, le joueur bascule dans l’alcoolisme. Sa fragilité le tuera sportivement. Les conditions dans lesquelles il a grandi, communes à plus de 30% des Afro-Américains, ont contribué à forger sa manière d’être que la NBA ne va pas manquer d’exploiter.
Dans un article universitaire publié en 2012, le sociologue David Sudre et l’ethnologue Matthieu Genty retracent la trajectoire de la communauté noire dans l’histoire du basket américain. Ces chercheurs montrent comment la NBA a tiré son essor du style de jeu développé par les Noirs américains et leur intégration progressive."

Le basketteur noir, objet de consommation

"A partir des années 50, la NBA le premier championnat aux Etats-Unis au détriment du basket universitaire, majoritairement blanc. Afin de produire un spectacle nouveau, le NBA décide d’intégrer les premiers joueurs issus d’une équipe composée de Noirs américains, les Globetrotters de Harlem, dont les prestations scéniques connaissent un véritable succès.
Dès lors, le jeu proposé au sein de la NBA change et se veut plus spectaculaire car improvisé, rapide et physique. Il s’éloigne du style de jeu dit blanc, plus figé et stratégique, et légitime la place des Afro-Américains dans le monde de l’élite sportive nationale. Instantanément, le recrutement des joueurs de couleur augmente en même temps que les revenus de la NBA."

Donc là, création de la NBA. On est en 1946. Ok.

"Les nouvelles icônes (« Magic » Johnson, Abdul-Jabbar, Jordan) permettent de conserver des spectateurs majoritairement blancs, qui voient en eux l’« American Dream » et la représentation positive du Noir américain. Le basketteur noir à la fois « exotique » et « domestiqué » devient un objet de consommation."

Abdul-Jabbar. Années 70. Magic. Années 80. 

Pas un mot sur les années 50 et ces fameux "noirs". Les stars de l'époque : Red Auerbach (blanc), George Mikan (blanc), Pistol Pete (blanc), Joe Fulks (blanc)....

Un bien beau travail de recherche et de documentation, au jour ou, en deux clics, on peut vérifier ses dires.


"Mais ce que soulignent avec pertinence Sudre et Genty, c’est qu’après le départ de Michael Jordan, en 1998, la NBA se retrouve privée de modèle d’excellence, laissant place à une représentation des basketteurs noirs beaucoup moins éclatante : celle de la délinquance et de la précarité sociale des minorités, notamment à travers Allen Iverson."

Bah oui, tiens, Kobe Bryant, Tim Duncan, le Shaq, David Robinson, tous sont noirs, tous étaient des modèles, et le sont encore. Lequel est un "délinquant" ? Ou alors, Noir = délinquant ?

Le délit de faciès, c'est pas très cool.

Le mythe du délinquant noir

"A la fin des années 90, la NBA propose une nouvelle représentation du basketteur noir, celui issu du ghetto, dans le but de rendre son produit plus authentique aux yeux du consommateur – essentiellement blanc. Son objectif est de capter la culture urbaine qui connaît un grand succès à travers le mouvement hip-hop et les débouchés économiques qui vont avec."

Kobe Bryant est alors le joueur le plus mis en avant en NBA. Il est la star de l'équipe la plus populaire du monde, les Lakers de Los Angeles.
Issu du ghetto ? Non, élevé en Italie, par un père professionnel.
Et la culture du bad boy, c'est pas plutôt les...Bad boys, de Detroit, de 1987 à 1990 ?

"En quelque sorte, Allen Iverson va représenter une nouvelle forme d’exotisme, celui du mythe du jeune délinquant noir en quête de réussite. L’organisation de la NBA maintiendra le joueur le plus longtemps dans cette représentation – diffusion des faits extra-sportifs, hyper-médiatisation des relations conflictuelles entraîneur-joueur – et en tirera le maximum de bénéfices."

Bien sur. C'est probablement pour ça que les "Jailblazers" (surnom donné à l'équipe de Portland à cause de ses nombreux joueurs ayant des antécédents judiciaires) ont connu un tel succès populaire....

"A travers le récit de vie d’Allen Iverson, on constate une fois de plus que le monde du sport de haut niveau, et notamment du sport spectacle, ne permet pas à des individus socialement fragiles de s’affranchir totalement de leur condition. Au contraire, cette vulnérabilité peut être exploitée à des fins marchands et l’impératif du professionnalisme est de produire du spectacle sans se soucier de la condition du champion."

Oh mon dieu, la NBA, ce ne serait que des capitalistes à la recherche de bénéfices ? 
Je suis vraiment très surpris par cette nouvelle.
Heureusement qu'un article si bien travaillé est là pour me l'apprendre.